Le groupe Kering affiche un chiffre d’affaires en forte hausse au premier trimestre de l’exercice 2019, malgré une croissance organique qui ralentit légèrement par rapport aux trimestre précédents, du fait de la « normalisation de la croissance » de Gucci, locomotive du groupe de luxe français.
Au cours des trois premiers mois de l’année, le groupe Kering a vu son chiffre d’affaires progresser de +21,9% en données publiées (+17,5% en comparable) à 3,7 milliards d’euros, en conformité avec les attentes des analystes. Une croissance qui s’affiche toutefois en légère baisse par rapport à l’ensemble de l’exercice 2018, où elle avait atteint +26,3% en données publiées, et +29,4% en comparable.
Gucci, la principale source de revenus de Kering, affiche un chiffre d’affaires de 2,3 milliards d’euros, en hausse de +24,6% en données publiées et de +20,0% en comparable, porté par d’excellentes performances en Asie Pacifique et au Japon. Une croissance supérieure aux attentes des analystes, mais qui marque toutefois une légère décélération par rapport au trimestre précédent (+28%).
De son côté, Yves Saint Laurent voit ses ventes progresser de +21,9% en données publiées et de +17,5% en comparable à 497,5 millions d’euros, en hausse sur l’ensemble des zones géographiques. Bottega Veneta en revanche voit son chiffre d’affaires reculer de -5,0% en données publiées (-8,9% en comparable) à 248,1 millions d’euros.
« Kering a connu un très bon début d’année 2019, affichant une croissance une fois encore supérieure au marché » a déclaré François-Henri Pinault, Président-Directeur général. « Sur des bases de comparaison pourtant très élevées, Gucci, Saint Laurent et nos Autres Maisons ont toutes réalisé une excellente performance, alimentée par la créativité de leur offre et par leur capacité à innover. Chez Bottega Veneta, dont la réinvention fondamentale est en cours, les premiers signaux sont très encourageants. L’agilité que nous mettons au cœur de notre organisation nous place en excellente position pour poursuivre une croissance régulière, durable et rentable« .
Accord avec le fisc italien
Selon Reuters, le groupe de luxe serait en passe de trouver un accord avec le fisc italien, qui lui demande de s’acquitter d’un redressement d’un montant de 1,4 milliard d’euros. Grâce à cet accord fiscal à l’amiable, qui pourrait être signé le 2 mai prochain, le groupe de luxe échapperait au paiement d’intérêts de retard et de sanctions sur les sommes réclamées, soit un montant de 500 millions d’euros environ.
Kering, qui a toujours nié toute évasion fiscale, avait contesté en début d’année les conclusions de l’enquête des autorités italiennes lui réclamant 1,4 milliard d’euros d’impayés d’impôts.