Les rumeurs d’un potentiel rachat d’HTC par le géant Google couraient bon train depuis quelques semaines. Jeudi 21 septembre, le constructeur de téléphone taïwanais et la firme américaine annonçaient la signature d’un accord de coopération, permettant à Google de s’offrir une partie des ingénieurs d’HTC, pour la coquette somme de 1,1 milliard de dollars.
Dans les faits, ce sont quelque 2 000 salariés d’HTC (qui en compte près de 4 000) qui rejoindront la division hardware du géant de Mountain View, qui entend bien rivaliser avec Apple sur le marché des appareils mobile et s’affranchir par la même occasion de sa dépendance aux constructeurs de smartphones. Un changement qui ne devrait pas s’avérer trop dépaysant pour les employés d’HTC, puisque « bon nombre d’entre eux œuvraient déjà au déploiement des smartphones Pixel », précise un communiqué. Dans le cadre de leurs nouvelles fonctions chez Google, les ex-salariés HTC seront notamment chargés de concevoir les prochains smartphones Pixel, premiers smartphones estampillés Made in Google, mais également les Chromebooks, les appareils de streaming Chromecast et autres appareils liés aux technologies Google Home. Par ailleurs, dans le cadre de cette opération, la firme américaine s’est également offert la possibilité d’utiliser de manière non exclusive les licences de propriété intellectuelle d’HTC.
En 2011, dans l’optique de se déployer sur le marché des terminaux mobiles, Google avait réalisé l’acquisition de Motorola pour la somme de 12,5 milliards de dollars, avant de le revendre au Chinois Lenovo en 2015 pour seulement 3 milliards de dollars.
De son côté, HTC, qui avait été le premier à intégrer le système d’exploitation Android de Google en 2008, poursuivra ses activités de constructeur de smartphones, tout en continuant les recherches et le développement d’appareils liés à la réalité virtuelle. L’entreprise a d’ores et déjà annoncé être en train de travailler à la sortie d’un nouveau smartphone, succédant au HTC U11.