Le climat d’incertitudes s’intensifie pour Lanvin. En difficulté depuis le départ d’Alber Elbaz au mois d’octobre 2015, la maison de couture française chercherait actuellement des solutions de financement pour relancer son développement, après que son actionnaire majoritaire, la milliardaire taïwanaise Shaw-Lan Wang, ait renoncé à recapitaliser l’entreprise.
Fragilisée par le départ de son directeur artistique emblématique Alber Elbaz en octobre 2017, la maison, la plus ancienne encore en activité, a vu ses ventes s’écrouler en 2016, accusant une perte nette de 18,3 millions d’euros. En 2017, le chiffre d’affaires de Lanvin devrait chuter de plus de 30%, tandis que les pertes pourraient dépasser les 27 millions prévus en début d’année. Face à cette situation d’urgence, Shaw-Lan Wang, qui contrôle Lanvin à hauteur de 75%, avait fait part au mois de novembre dernier de son intention de recapitaliser la société pour régler les problèmes de trésorerie et de relancer son développement. Une annonce qui était intervenue après que le commissaire aux comptes de Lanvin n’ait alerté le tribunal de commerce de Paris sur la situation financière critique de l’entreprise.
Une décision qui semble ne plus être d’actualité, puisque l’assemblée générale initialement prévue en novembre pour décider d’une augmentation de capital, avait par deux fois été reportée, et n’a toujours pas eu lieu à ce jour. Interrogé par Reuters, Nicolas Druz, directeur général délégué de l’entreprise, a indiqué que « des solutions financières et industrielles pérennes, ne passant pas par une augmentation de capital, seront trouvées d’ici la fin mars », précisant que les salaires de décembre, janvier et février seraient payés.