Selon BFMTV, Manufacturers Dior Srl, une entreprise détenue par la filiale italienne du groupe Dior a été placée sous administration judiciaire par un tribunal italien ce lundi 10 juin 2024 pour une période d’un an. Cette décision fait suite à la découverte que la société avait sous-traité sa production à des entreprises chinoises, accusées de recourir au travail forcé.
Les sous-traitants chinois auraient employé à Milan des travailleurs illégaux, souvent sans papier ou voire même des immigrés clandestins. Selon le document transmis par le tribunal, tous ces employés travaillaient dans « des conditions d’hygiène et sanitaires qui étaient en dessous du minimum requis » et étaient même forcés de dormir sur leur lieu de travail afin d’être disponibles 24 heures sur 24. Les relevés d’électricité ont montré une utilisation continue des machines 24h/24, corroborant les accusations de travail non-stop imposé aux travailleurs.
D’après Capital, le document judiciaire mentionne également que la filiale italienne du groupe de luxe n’a pas appliqué les «mesures appropriées pour vérifier les conditions de travail réelles ou les capacités techniques » de ses sous-traitants. Cette négligence flagrante de la part de Dior a conduit à des conditions de travail inhumaines et à des violations des droits des travailleurs.
LVMH, maison mère de Dior, contactée par l’Agence de presse Reuters n’a pas souhaité réagir à cette affaire. Ce silence contraste fortement avec l’ampleur des accusations et la gravité des conditions de travail découvertes.
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Ce n’est pas la première fois que le Tribunal de Milan prend des mesures contre des maisons de luxe pour des pratiques similaires. On se souvient de l’affaire impliquant le groupe Armani, qui avaient également été puni pour des violations liées à des sous-traitants exploitant des travailleurs illégaux dans des conditions déplorables.
Ces enquêtes, souvent initiées à la demande des consommateurs ou des investisseurs, deviennent de plus en plus fréquentes. Elles soulignent l’importance croissante de la transparence et de l’éthique dans la chaîne de production des grandes marques. Les consommateurs sont de plus en plus vigilants quant aux conditions dans lesquelles sont fabriqués les produits qu’ils achètent, et les entreprises doivent prendre des mesures rigoureuses pour assurer le respect des droits des travailleurs à tous les niveaux de leur chaîne d’approvisionnement
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