Dans la lignée de son ouvrage littéraire Rêver 2074, une utopie du luxe français, qui témoigne de la réflexion prospective des 81 maisons et 14 institutions culturelles affiliées à l’association, le Comité Colbert instaure un dialogue entre les imaginaires japonais et français, articulé autour de l’art et de la création.

À l’occasion de la Foire internationale de l’art contemporain (FIAC) qui se tenait du 19 au 22 octobre dernier, le Comité Colbert avait invité les artistes Aya Kawato, Kanako Kitabayashi et Sayaka Shimada, à relever le défi de Rêver 2074. Les trois artistes japonaises ont ainsi livré leur interprétation du « futur désirable » exprimée par les maisons du luxe français à travers trois pièces artistiques offrant à Rêver 2074 la résonance d’un projet polymorphe, ouvrant le dialogue entre les différentes cultures et champs d’application de l’art.

Dans le cadre de cette collaboration, l’artiste Aya Kawato s’est inspirée de la nouvelle de Samantha Bailly dans laquelle la neuroscientifique Lune Guénon conçoit l’émotissu, afin d’imaginer Oriai, une oeuvre entre peinture et sérigraphie, tradition et modernité. Egalement inspirée par la nouvelle Facettes de Samantha Bailly, la céramiste Kanako Kitabayashi a dévoilé une création intitulée Peau, constituée de quatre sculptures et différents matériaux convoquant les sens et invitant au toucher, tandis que Sayaka Shimada a puisé son inspiration dans la nouvelle Noces de Diamant de Jean-Claude Dunyach afin de mettre au point une oeuvre hybride, Voix du Vide : 4600000000, inspirée par le contact entre deux météorites décrit dans la nouvelle.

La présentation de ces oeuvres s’inscrit dans la démarche initiée par le Comité Colbert ayant vocation à renouer les liens avec le Japon dans le but de renouveler son audience et la perception du luxe français. Au mois de juin dernier, dans le cadre d’un partenariat avec Geidai, l’Université des arts de Tokyo, le Comité Colbert avait convié les étudiants à prendre part au projet Rêver 2074. Les 50 pièces résultant de cette collaboration avaient été exposées au Musée d’art de l’université, et celles de Aya Kawato, Kanako Kitabayashi et Sayaka Shimada, sélectionnées pour être présentées lors de la FIAC.

En parallèle, le Comité Colbert a fait appel au linguiste Alain Rey pour imaginer une série de néologismes, à partir desquels chacun est invité à créer son propre haïku, et ainsi prendre part à l’utopie…

www.rever2074.com

 

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De gauche à droite : Oriai de Aya Kawato, Peau de Kanako Kitabayashi et Voix du Vide : 4600000000 de Sayaka Shimada.