Au tour de John Galliano de rejoindre le cercle des créateurs de mode ayant banni la fourrure animale de leurs collections. Dans une interview accordée au magazine Elle, et relayée par l’association de défense des animaux PETA, le couturier britannique, directeur artistique de Maison Margiela, annonce sa décision de renoncer à l’utilisation de fourrure animale. Une résolution née de sa rencontre avec Dan Mathews, vice-président de PETA aux Etats-Unis.
« Un été je nageais dans la mer avec Pénélope Cruz à Saint-Tropez, raconte John Galliano. Et là, la tête de Dan a surgi de l’eau. C’était comme Les dents de la mer, très effrayant ! Je connaissais le travail de Dan, je le respectais, mais sa réputation le précédait ». Une rencontre fortuite qui s’est transformée en véritable amitié entre les deux hommes, et qui a amené le créateur, désormais végétarien, sur la voie de la mode fur-free. « Aujourd’hui, on ne veut pas un produit, on veut une éthique, une maison qui défend des valeurs qu’on admire. Une vérité », souligne John Galliano.
Vers une mode sans fourrure ?
Proscrite depuis toujours par Stella McCartney, pionnière incontestée de la mode vegan, la fourrure devient au fil des saisons persona non-grata sur les catwalks, et nombreuses sont les maisons à renoncer à son utilisation. Après Vivienne Westwood, Hugo Boss, Ralph Lauren et Giorgio Armani il y a quelques années, c’est l’enseigne florentine Gucci qui créait la surprise au mois d’octobre dernier en annonçant sa volonté de bannir la fourrure de ses collections. Une initiative suivie par Jimmy Choo, Michael Kors, Furla ou plus récemment, Donatella Versace, ouvrant ainsi la voie à une mode exempte de souffrance animale.
Véritable avancée dans la lutte pour la protection des animaux, la ville de San Francisco votait, au mois de mars, l’interdiction de la vente de fourrures neuves, devenant ainsi la plus grande municipalité américaine à adopter une telle mesure en matière de protection animale.