Hermès enregistre 2.46 millions d’euros de ventes en Chine.
Peu à peu, le luxe reprend son en activité en Chine à mesure que le pays poursuit son déconfinement. D’ailleurs, le 11 avril dernier, Hermès ouvrait les portes de sa boutique phare de Taikoo Hui à Guangzhou. L’enseigne a enregistré 2.46 millions d’euros de revenus en une journée, battant ainsi des records de ventes et défiant toutes les prévisions établies depuis le début de la pandémie.
Que feriez-vous après deux mois de confinement ?
Pour les Chinois les plus aisés ainsi que les stars des réseaux sociaux, il semble qu’ils aient eu envie de se rattraper. Pour la peine, rien de mieux qu’une bonne virée shopping pour mettre la main sur un sac un Birkin (incrusté de diamants d’une valeur de 220 000 euros) créé exclusivement pour l’occasion, des chaussures, de la vaisselle, des accessoires ou encore des meubles. Cette frénésie d’achats a permis à la maison française Hermès d’enregistrer un revenu de 2,46 millions d’euros en une seule journée. Un niveau jamais atteint jusqu’alors dans une boutique en Chine.
La Chine, un indicateur pour anticiper le comportement des consommateurs après le confinement ?
Depuis le début de cette crise sanitaire, le monde a les yeux rivés sur la Chine qu’il observe dans sa gestion de l’épidémie. Nombreux sont les spécialistes qui pensent que le pays, qui réouvre progressivement ses commerces, serait un parfait indicateur permettant d’anticiper le comportement des consommateurs dès la levée du confinement. Alors qu’un communiqué de l’AFP paru le 7 février 2020 annonçait « un manque à gagner sur les ventes de produits haut de gamme » en Chine et à l’étranger. Le phénomène de « revenge spending » dit « vengeance par l’achat » en français, pourrait expliquer pourquoi les chiffres enregistrés par Hermès vont à l’encontre des prévisions économiques du moment. « Lorsque la situation commence à revenir à la normale, il y a une grosse demande refoulée qui finit par s’exprimer, et les gens sortent et achètent des choses qui les font se sentir bien après tout ce qu’ils ont vécu » expliquait Paul Zimnisky, un expert du marché du diamant à CBC. Né dans les années 80, le terme de « revenge spending » est apparu à une époque où les Chinois s’étaient rués sur des produits étrangers refusés aux citoyens lorsque la nation était encore fermée au reste du monde.
Une lueur d’espoir pour les marques de luxe
Face à ce record de ventes, les marques de luxe regagnent peu à peu confiance et envisagent même de lancer de nouveaux produits sur le marché Chinois afin de compenser les pertes essuyées dans le reste du mode. D’autant plus que les consommateurs Chinois représentent près de 35% des achats de luxe au niveau mondial ; c’est l’occasion de tester de nouvelles approches marketing sur les différentes plateformes digitales du pays.
Aussitôt dit, aussitôt fait ! Dior a présenté son dernier sac à main bijoux Gem Clutch sur WeChat vendredi 10 avril. Pour le mettre en valeur, la marque a mis en scène son ambassadrice chinoise Angelababy dans sa boutique de Shanghai. Dans la même idée, LouisVuitton s’est associé à la plateforme Xiaohongsh pour promouvoir sa collection été 2020 en direct.
Affaire à suivre de très très prêt….