Le groupe de luxe italien Prada a annoncé ce mercredi sa décision de ne plus avoir recours à l’utilisation de fourrure animale dans ses collections.
Répondre à la demande pour des produits plus éthiques
Dans le monde de la mode, c’est une bataille supplémentaire qu’ont remporté ce mercredi les défenseurs de la cause animale dans la guerre qu’ils mènent contre la fourrure. Après Gucci, Coach, Versace, Jean-Paul Gaultier et bien d’autres encore ces derniers mois, c’est au tour du groupe Prada de renoncer à l’utilisation de la fourrure animale dans le cadre de ses collections.
Cette mesure, largement saluée par les associations de défense des animaux, interviendra dès la présentation des collections Femme printemps-été de la marque Prada. Elle fait suite à « un dialogue positif » avec Fur Free Alliance (FFA), une alliance de plus de 50 organisations pour la protection des animaux présentes dans une quarantaine de pays, en particulier avec les associations LAV et The Humane Society of the United States.
« L’innovation et la responsabilité sociale font partie des valeurs fondatrices du groupe Prada et la décision d’adopter une politique « fur free » (…) représente une étape importante dans le cadre de cet engagement », a expliqué sa directrice artistique Miuccia Prada.« La recherche et le développement de matériaux innovants permettront à l’entreprise d’explorer de nouvelles frontières en terme de création, tout en répondant à la demande pour des produits plus éthiques », a-t-elle ajouté.
Des mesures de grande ampleur
Si les acteurs de l’industrie du luxe sont de plus en plus nombreux à opter pour une mode soucieuse du bien-être animal, le mouvement commence également à prendre de l’ampleur au niveau politique et législatif. Alors que les villes de Los Angeles et San Francisco ont successivement interdit la vente de vêtements et accessoires en fourrure, c’est au tour de la mairie de New York de se pencher sur un projet de loi municipal visant à interdire le commerce de fourrure neuve. En Norvège, le gouvernement veut bannir complètement les élevages d’animaux « voués à être tués en vue d’une vente ou d’une quelconque utilisation de leur fourrure », qui devraient ainsi totalement disparaître d’ici 2025.
Une telle mesure s’inscrirait dans la lignée des actions menées au Royaume-Uni, en Autriche, aux Pays-Bas, en Allemagne et en Tchéquie et visant à interdire complètement l’élevage d’animaux à fourrure.