À l’occasion de la conférence des Nations unies sur le climat (COP24), plusieurs acteurs majeurs du secteur de la mode se sont engagés en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique. Selon les estimations, l’industrie de la mode représente environ 10% des émissions de CO2 à l’échelle mondiale.
Adidas, Burberry, Esprit, Guess, Gap, Hugo Boss, H&M Group, Inditex, Kering Group, Levi Strauss & Co. ou encore Puma, au total, ce sont 43 groupes de mode internationaux qui ont signé ce lundi 10 décembre la Fashion Industry Charter for Climate Action. Initiée en collaboration avec la créatrice britannique Stella McCartney, cette charte s’inscrit dans la continuité des objectifs de l’Accord de Paris, qui vise notamment à maintenir le réchauffement mondial en deçà de +2°C.
Les signataires, qui comprennent également le China National Textile and Apparel Council (CNTAC), le Global Fashion Agenda (GFA), l’International Finance Corporation (IFC), la Sustainable Fashion Academy (SFA) ou encore la société de logistique Maersk, s’engagent ainsi à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 30% d’ici 2030 et à atteindre une neutralité carbone pour 2050. Cet engagement se traduira notamment par le choix de matériaux durables et écologiques, la mise en place de mesures d’économie d’énergie, ou encore le recours à l’économie circulaire et un transport bas-carbone. Ces engagements seront suivis par différents groupes de travail, qui définiront les étapes de la mise en oeuvre de cette stratégie.
« L’industrie de la mode a toujours deux longueurs d’avance en ce qui concerne la définition de la culture mondiale, alors je suis ravie de voir qu’elle montre également la voie en terme d’action climatique », a commenté dans un communiqué Patricia Espinosa, responsable climat de l’ONU.