L’homme d’affaires français Alain Chevalier s’est éteint jeudi 1er novembre, à son domicile de Megève, a annoncé l’Elysée dans un communiqué. Agé de 87 ans, il était l’un des deux fondateurs du groupe LVMH, aujourd’hui leader mondial de l’industrie du luxe.
Emmanuel Macron a salué un « homme visionnaire », qui a « mis son intelligence et son talent au service de la politique et de l’industrie, contribuant par sa vision et sa détermination à installer la France à la première place dans le domaine du luxe ».
Né le 16 août 1931 à Alger, diplômé de l’ENA, Alain Chevalier avait occupé différents postes dans des ministères, avant de prendre la direction générale de Moët et Chandon en 1970. Sous sa houlette, l’entreprise pluri-centenaire prend de l’ampleur, et se rapproche des cognacs Hennessy pour fonder le groupe Moët Hennessy en 1971. En 1987, afin de contrer une éventuelle OPA, le groupe fusionne avec le maroquinier Louis Vuitton, alors dirigé par Henri Racamier, décédé en 2003. Baptisée LVMH, l’entité nouvellement créée passera peu à peu aux mains de Bernard Arnault, qui en deviendra le patron en 1990 et en reste aujourd’hui le principal actionnaire.
De 1979 à 1981, Alain Chevalier siègera au CNPF, l’ancêtre du MEDEF. Entre 1989 et 1991, il présidera également la maison de couture Pierre Balmain. L’Elysée a salué un « homme de culture et de liberté, fidèle non à un homme ou à un parti, mais à ce qu’il croyait juste et vrai ».