Sous le feu des critiques pour sa stratégie de gestion des invendus, consistant à détruire les produits n’ayant pas trouvé acheteur, la maison Burberry a annoncé ce jeudi, sa décision de mettre fin à cette pratique avec effet immédiat.
Au mois de juillet dernier, la griffe britannique Burberry s’était attiré les foudres de ses actionnaires et s’était retrouvée au centre des critiques concernant sa stratégie de gestion des invendus. Dans son dernier rapport annuel, la maison avait révélé avoir détruit plus de 30 millions d’euros de vêtements et cosmétiques en 2017. Un chiffre en hausse de +50% par rapport à 2016, et s’élevant à 83 millions d’euros au cours des trois dernières années. Une annonce qui avait fait grincer des dents tant les actionnaires de la griffe que les défenseurs de l’écologie, à l’heure où l’industrie textile est régulièrement pointée du doigt pour son impact considérable sur l’environnement et son manque d’initiatives en faveur de la durabilité.
Afin de mettre un terme à la polémique, Burberry a annoncé cesser cette pratique de destruction des vêtements et cosmétiques, et s’engage à réparer, donner ou recycler les produits invendus. « Cet engagement s’appuie sur les objectifs que nous nous sommes fixés l’an dernier dans notre programme quinquennal en matière de responsabilité, soutenu par notre nouvelle stratégie consistant à lutter contre les causes du gaspillage », a souligné l’entreprise dans un communiqué.
Par ailleurs, Burberry a également indiqué renoncer à l’utilisation de la fourrure, à l’instar de Gucci, John Galliano, Versace ou encore Michael Kors. « Etre un acteur du luxe moderne, signifie être responsable sur le plan social et environnemental. Cette conviction est essentielle chez Burberry, et fondamentale pour notre réussite sur le long terme », a expliqué Marco Gobbetti, directeur général du groupe Burberry. Ainsi, la première collection de Riccardo Tisci pour la griffe sera entièrement fur-free, et l’entreprise s’est engagée à supprimer progressivement tous les produits en fourrure existants dans ses collections.