Après deux années au beau fixe, l’immobilier de luxe devrait se tasser l’année prochaine. C’est le constat mené par le cabinet d’études Xerfi, qui prévoit un net ralentissement de la croissance du secteur à l’horizon 2019 et 2020.
Favorisé par des conditions de financement particulièrement favorables, le retour des non-résidents, la hausse du nombre de riches et des prix sur l’ensemble du marché français, l‘immobilier de luxe a bondi de +15% l’an dernier, et devrait connaître une nouvelle hausse de +17% cette année. Les acteurs du marché ont également pu compter sur l’engouement de la clientèle internationale pour les résidences secondaires dans le Sud-Est de la France. Mais selon le cabinet d’études Xerfi, la croissance devrait freiner dès l’année prochaine, et se stabiliser à +5% en moyenne. « Les effets positifs du Brexit (arrivées de cadres dirigeants, de traders et de banquiers d’affaires venus de la City) ne compenseront pas la remontée progressive des taux des crédits immobiliers », précise Vincent Desruelles, auteur de l’étude.
Par ailleurs, si l’intensité concurrentielle se veut modérée en France, avec seulement une douzaine de réseaux spécialisés dans l’immobilier de luxe, l’étude souligne l’intensification de la concurrence du côté des locations saisonnières, avec l’apparition de nouvelles plates-formes de mise en relation spécialisées comme Le Collectionist ou Onefinestay, et l’importance croissante du géant Airbnb sur ce secteur.