Un peu plus de deux semaines après l’annonce de son départ du poste de directeur artistique de la maison Bottega Veneta, le créateur allemand Tomas Maier met un terme à son label éponyme, fondé en 1997 et soutenu par Kering depuis 2013.
Selon le WWD, qui a relayé la nouvelle, l’enseigne devrait fermer les portes de ses deux boutiques new-yorkaises et clore ses activités de commerce électronique d’ici 2019, tandis que les prochaines collections ont été annulées. « Tomas Maier reste propriétaire de la marque Tomas Maier », a indiqué Kering dans un communiqué partagé au WWD, ajoutant également que le groupe de luxe ferait « tout son possible durant les prochains mois, pour sauvegarder les emplois, en collaboration avec les syndicats locaux ». La cession de la marque Tomas Maier pourrait en effet menacer une trentaine d’emplois.
Formé à l’école de la Chambre syndicale de la couture parisienne, Tomas Maier fait ses classes au sein des ateliers de Guy Laroche, Sonia Rykiel et Hermès, avant de lancer son propre label éponyme en 1997. En 2001, il avait été nommé directeur artistique de la maison Bottega Veneta, alors fraîchement rachetée par le groupe Kering, dans le but de redynamiser l’image de la maison en apportant sa vision stratégique et créative. Sous son mandat, les ventes de Bottega Veneta avaient explosé, pour atteindre 1,17 milliard d’euros l’an dernier, propulsant l’entreprise en troisième position des marques du portefeuille du groupe Kering, derrière Gucci et Saint Laurent Paris.
En parallèle, Tomas Maier avait continué de mener son propre label, dans lequel Kering avait investi en 2013. Ces derniers mois, le groupe de luxe a réalisé plusieurs opérations dans le but d’épurer son portefeuille de marque : d’abord en se séparant des marques de son segment sportswear, Puma et Volcom, puis en revendant ses parts dans la maison Stella McCartney à la créatrice britannique. Ces derniers jours, le groupe a également annoncé avoir entamé des discussions avec le designer Christopher Kane, afin de lui revendre les parts qu’il détient au capital de sa griffe éponyme.