Mardi 9 janvier, le tribunal de commerce de Paris a décidé le placement en liquidation judiciaire des Editions Gynéthic, la société éditrice du magazine féministe Causette.
A l’issue de l’audience, le tribunal a toutefois décidé la poursuite de l’activité jusqu’au 28 février, et fixé au 22 janvier la date limite du dépôt d’offres de reprise. Selon l’avocat des représentants du personnel Thomas Hollande, cinq repreneurs potentiels se seraient déjà manifestés auprès du tribunal, et les salariés du média auraient fait part de leur intention de présenter un projet de SCOP (Société coopérative et participative).
En proie à de grandes difficultés financières depuis quelques mois, Causette se cherchait depuis quelques mois un repreneur en vue « d’assurer la continuité du magazine et la préservation, au maximum, des emplois ». Au mois de décembre dernier, la direction des Editions Gynéthic annonçait avoir déposé auprès du tribunal de commerce de Paris une requête pour la « résolution du plan de continuation en vue d’une liquidation judiciaire avec poursuite d’activité ».
Dans un communiqué publié le 20 décembre, la rédaction de Causette pointait du doigt « des difficultés de gestion liées à un problème structurel de gouvernance et à des choix de développement déraisonnables » tandis que Gregory Lassus-Debat, fondateur du magazine, expliquait les difficultés rencontrées par « une baisse des ventes d’un magazine ne comptant que peu sur la publicité ».