Après Bono, Lewis Hamilton, Shakira, Elizabeth II mais également les sociétés Nike, Apple et Uber, c’est au tour du milliardaire français et patron du groupe LVMH Bernard Arnault, de voir son nom apparaître dans l’affaire des Paradise Papers.
Dans le cadre de l’enquête sur ces montages d’optimisation fiscale pratiqués par des multinationales, hommes d’affaires et célébrités, le journal Le Monde, qui fait partie du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) à l’origine de ces révélations, a dévoilé ce mercredi 8 novembre, des informations concernant le « patrimoine offshore » de Bernard Arnault. Selon le quotidien, le milliardaire français aurait placé ses actifs dans « six paradis fiscaux différents » et fait appel « à au moins huit cabinets de conseil différents ». En cause : une villa de 4 300 m2 au nord de Londres, propriété d’une société enregistrée à Jersey derrière laquelle se trouverait, selon Le Monde, Bernard Arnault. L’article du journal fait également mention du yacht Symphony, qui aurait été acquis par l’homme d’affaires via un montage financier se traduisant par la création d’une société de navigation maltaise, appelée Sonata Yachting Limited, exemptée d’impôts à Malte et permettant à Bernard Arnault d’exclure le bateau de la déclaration de l’ISF.
Mercredi, le patron du groupe LVMH affirmait via une déclaration transmise à l’AFP et relayée sur les réseaux sociaux, que « tous les actifs évoqués dans cet article ont été constitués de manière parfaitement légale et sont naturellement connus des autorités fiscales ». Concernant la propriété britannique, la déclaration stipule qu’elle a été « déclarée depuis l’origine aux autorités fiscales françaises comme anglaises, et a fait l’objet, depuis son acquisition, du paiement de l’ISF », précisant que celle-ci ne l’avait fait bénéficié d’aucun avantage fiscal. Bernard Arnault a également dénoncé une « opération journalistique » visant à « créer sensation ».
En réponse à cette déclaration, le journal Le Monde a confirmé ses déclarations, indiquant que l’entourage de Bernard Arnault avait été interrogé avant la publication dudit article, et que le PDG avait également été contacté.